« Un prof devant chaque classe ».
Ce que nous souhaitons à la FCPE, c’est :
« Pas une heure de cours de perdue ».
Devant le constat alarmant de plus en plus d’heures de cours perdues, la FCPE nationale a créé un outil pour quantifier ces heures, de manière à avoir des arguments face à l’Éducation Nationale. Cet outil, c’est Ouyapacours et n’importe quel parent peut déclarer des heures de cours perdues, liées à une absence de professeurs ou d’AESH (Accompagnant·e d’Élève en Situation de Handicap)
N’hésitez pas à vous emparer de cet outil !

Les heures de cours perdues sont un problème récurrent, au collège comme en primaire et maternelle. Il n’y a pas assez d’enseignants pour le nombre d’heures de cours à dispenser, et pas assez de remplaçants pour suppléer aux absences. La DSDEN (organisme chargé de l’affectation des professeurs), en vient à « boucher les trous » comme ils peuvent, en surchargeant les classes, en n’hésitant pas à maltraiter les personnels, en jonglant après la rentrée scolaire – alors que l’idéal serait que tout soit finalisé fin juillet, avec quelques déménagements à ajuster fin août.
Concernant les remplacements, certains qui pourraient être anticipés de longue date (congé maternité, formations, …) peuvent ne pas être pourvus ou pourvus de manière extrêmement tardive, empêchant de fait une transmission entre enseignant titulaire et remplaçant.
Dans ce contexte, cet outil visant à remonter au niveau national ce problème urgent est essentiel.
Quelques exemples d’heures de cours perdues
Collège Jean Moulin à Chaville
18 septembre 2025, jour de grève nationale contre l’austérité budgétaire, le couperet est tombé : il manque un(e) professeur(e) de technologie et un(e) professeur(e) de musique, et il n’y en aura vraisemblablement pas de l’année. Nous pouvons nous estimer « chanceux » à Chaville : nous avons au moins un professeur, affecté en priorité aux 3èmes qui passent la Technologie au brevet des collèges. Certains collèges n’ont aucun professeur de Technologie.
18 septembre 2025 toujours : un prof d’histoire-géographie a été trouvé in extremis, 3 semaines après la rentrée, ce qui fait que les élèves concernés commencent les cours avec 3 semaines de retard. Certaines classes pouvaient cumuler les 3 professeurs non affectés.
Janvier à mai 2023 : un professeur d’histoire-géographie a été arrêté. Son congé maladie a été prolongé plusieurs fois. Comme les remplacements pour moins de 2 semaines d’absence ne sont pas prioritaires, il ne sera remplacé qu’au bout de quelques mois, après qu’un congé maladie longue durée ait finalement été donné.
École maternelle les Iris, Chaville
En 2023, aux Iris, l’enseignante d’une classe de MS GS a été absente de février à avril. Elle n’a été que peu remplacée ou très partiellement, des journées ponctuelles. Dans une école qui comporte 4 classes de 28/30 élèves, quand les élèves sont répartis sur les 3 classes restantes cela fait des classes qui peuvent aller entre 35 et 40 élèves de moins de 5 ans. Suite à la pénibilité de cette situation, les autres enseignantes étaient épuisées et à bout. Certaines ATSEM ont eu des arrêts également. Une enseignante, particulièrement appréciée, qui devait passer à la retraite à la fin de cette année-là, a par moments montré de la confusion tellement elle était épuisée. Elle n’a probablement tenu le choc que pour ne pas rajouter à la difficulté de la situation pour le reste de l’équipe éducative.
Cette situation a impacté toute l’école, et a eu des répercussions sur les apprentissages des GS, âge où ils sont préparés au CP et commencent la lecture. Deux après, les conséquences s’en font encore sentir.
Nanterre
Une école de REP à Nanterre (Réseau d’Education Prioritaire) a été privée d’un professeur de primaire, ses élèves répartis sur les classes restantes, pour pouvoir pourvoir un poste vacant en maternelle… Une semaine après la rentrée scolaire ! D’autres témoignent que l’autre temps partiel d’enseignants à mi-temps ou aux 3/4 temps, n’ont pas été affectés.